MĂ©moirede mon grand-pĂšre en 81 objets. Spectacle bilingue français/LSF. D’aprĂšs une libre adaptation de Thomas Scotto. DurĂ©e : 55 minutes. Tout public Ă  partir de 7 ans . Jauge : 200 personnes. Une rue, un jour de brocante. Chacun
Fonds Pierre Ribot. MĂ©moire de mon pĂšre vieux page 1 1731, MÉMOIRE DE MON PÈRE VIEUX ou les derniĂšres volontĂ©s d’un homme de Clavans en 1731 Archives Fonds Pierre Ribot, Clavans Transcription Xavier Gonord Graphie originale respectĂ©e. Autres archives du Fond Pierre Ribot La noblesse Uissane fĂȘte une naissance Ă  Bourg-d’Oisans Inventaire de 1686 1731 mĂ©moire de mon pĂšre vieux Etat ou memoire que mon pere vieux m’a fait escrire comme il veut que nous nous comportions pandant l’anĂ©e de son desces en premier lieu il faut bailler 6 livres pour l’autel de Saint Roc il faut preparer des chandeles et avoir soin de les faire benir au paravant que s’en servir – Il veut estre porte par quatre de ses fileuls savoir Pierre Dusser feu Jan, Pierre Dusser feu Pierre, Pierre Eymar, Pierre Dusser feu Barthelemy et a defaut d’un d’eux Etienne Chabonnel et aux autres de ses fileuls et fileules qui assisteront volontairement il faut leur bailler a chacun une chandele et deux liars chachun pour faire dire deux estasions chacun a ceux qui voudront prandre les deux liards.– Et quand a l’annonce acoutumee qui se fait d’ancienne coutume comme ausy [celle] des pretres sy nous en voulons plus que monsieur le cure il le laisse a notre discretion et volontĂ©.— Et comme ce net pas giere la coutume de cuire des feues au bout de la nouvene il veut que nous donnions dinner a douze pauvres.– Et pandant l’annee du deces il veut que les fetes et dimanches nous donnions du moins diner a trois pauvre – Fonds Pierre Ribot, MĂ©moire de mon pĂšre vieux P. 2 Comme ausy sy monsieur le cure veut dire le deprofondis et l’oraison apres l’estatition ordinaire pandant l’anee du desces nous leur baillerons au bout de l’an pour retribution un cartal fromant et s’il veut continuer la seconde anĂ©e les susdites estations comme l’annĂ©e du deces nous luy baillerons pour retribution un cartal fromant et un cartal segle que s’il trouve pas la retribution sufisante [si non] il veut que nous le vandions et le donnions au pauvres.– Et s’il fait les susdites estations [ci]-desus et dit[tes] il veut au bout de la seconde annĂ©e que nous fassions chanter l’office et la messe et donnions dinner Ă  12 pauvres – il a Ă©tĂ© omis qu’aprĂšs l’enteremant, nous donnions le repas a fileuls et fileules ayant fait signĂ© le present memoire par son commandemant qu’il m’a dite mot et mot fait ce 26 avril 1731 j. Ribot Ă  Laurent Il veut ausy que nous tenions une chandele sur le dernier banc ou il avait a coutumes de se mestre et que nous ayons soin de l’alumer Ă  toutes les messes que nous assisterons ou les autres de la chandele acoutume de l’ofrande. Au verso mĂ©moire de mon pĂšre vieux comme il veut que nous nous comportions padant l’annĂ©e de son dĂ©cĂšs. Si vous avez trouvĂ© une faute d’orthographe, une erreur ou si vous souhaitez ajouter une prĂ©cision, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur les touches [Ctrl] + [EntrĂ©e] . Ce contenu a Ă©tĂ© publiĂ© dans ARCHIVES, CHRONIQUE, TÉMOIGNAGE, TEXTE, VILLAGE, avec comme mots-clĂ©s archives, Clavans, oisans, ribot, testament, Texte. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
Rendonshommage à ce grand homme que fut mon pÚre. Il vivra pour toujours dans notre mémoire et dans notre coeur. J'ai choisi des photos pour illustrer sa vi

Des bateaux Ă  l’ancre, un froid polaire et un beau soleil
 En ce matin glacĂ© de janvier, le lieu oĂč RĂ©mi ChayĂ© donne ses interviews a des airs de dĂ©cor maritime de Tout en haut du monde, son merveilleux film d’animation, qui sort demain dans toutes les bonnes yeux cernĂ©s, le cinĂ©aste semble un rien fatiguĂ© et un peu inquiet. Ce film, rĂ©cit initiatique dans lequel une jeune fille de l’aristocratie russe du XIXe siĂšcle part vers le pĂŽle Nord Ă  la recherche de son grand-pĂšre explorateur, RĂ©mi ChayĂ© le porte depuis dix ans !On peut dire qu’il partage avec Sasha, son hĂ©roĂŻne principale, la persĂ©vĂ©rance des grands aventuriers. Il a essuyĂ© beaucoup de tempĂȘtes, rĂ©parĂ© les dĂ©fauts de conception et avaries, dĂ©sespĂ©rĂ© de voir son navire cinĂ©matographique arriver Ă  bon port
 avant l’heureux le sillage de crĂ©ateurs talentueux J’ai eu la chance de trouver des producteurs et des scĂ©naristes animĂ©s de la mĂȘme envie tenace de faire ce film. Mais j’ai aussi eu l’occasion de dĂ©buter dans ce mĂ©tier avec des cinĂ©astes exigeants qui m’ont donnĂ© le goĂ»t du bel ouvrage. »Son regard s’illumine alors pour Ă©voquer la sagesse » de Jean-François Laguionie L’üle de Black MĂłr, 2004, Le Tableau, 2011, le savoir-faire » de Dominique MonfĂ©ry KĂ©rity, la maison des contes, 2009 ou le souci du dĂ©tail » de Tomm Moore Brendan et le secret de Kels, 2009.Avant de travailler avec ces pointures de l’animation europĂ©enne, le petit RĂ©mi avait dĂ©vorĂ© les AstĂ©rix, Gaston et Lucky Luke de la bibliothĂšque municipale de Poitiers, la ville qui l’a vu naĂźtre en 1968. Enfant, je me destinais Ă  faire de la BD. Mon prof d’histoire-gĂ©o me passait un savon quand je dessinais des chevaliers du Moyen Âge sur mes cahiers. » Bon Ă©lĂšve, il atterrit en math sup un peu malgrĂ© lui, mais lĂąche vite la calculette pour les crayons et s’inscrit Ă  Penninghen, Ă©cole d’art graphique parisienne aussi prestigieuse que goĂ»t du collectifSes parents, un professeur de mathĂ©matiques et une infirmiĂšre, lui donnent six mois pour rĂ©ussir
 MalgrĂ© la discipline de fer, il s’accroche et apprend le dessin Ă  l’ancienne ». Puis il se cherche un peu, entre illustration, publicitĂ© et bande dessinĂ©e. Mais ne citez pas le nom de la BD, c’était une erreur de jeunesse
 »De passage Ă  AngoulĂȘme, il prĂ©sente son portfolio Ă  un studio d’animation. C’est le dĂ©clic. J’avais envie de travailler dans un collectif au sein duquel j’apprenais des autres dans une ambiance de travail dĂ©tendue. »RĂ©mi ChayĂ© travaille sur les story-boards – sorte de bande dessinĂ©e du film avant sa rĂ©alisation – des films de Jean-François Laguionie, et supervise les tĂąches sous-traitĂ©es en Asie. Il en garde une expĂ©rience amĂšre de la dĂ©localisation. PayĂ©s des clopinettes, les animateurs chinois ou nord-corĂ©ens, si appliquĂ©s soient-ils, ne peuvent pas donner autant que des artistes français. »Passer derriĂšre la camĂ©raIl a donc tenu Ă  ce que la production de son film reste en France Ă  90 %, le restant ayant Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© au Danemark, pour des raisons artistiques mais aussi politiques, car j’ai envie que les animateurs français puissent vivre de leurs compĂ©tences ». Mais le made in France » a un coĂ»t il a fallu faire des choix pour ramener le budget de Tout en haut du monde de 9 millions Ă  6 millions d’euros
En 2003, il ressent le besoin de se former au mĂ©tier de rĂ©alisateur de cinĂ©ma d’animation. Il s’inscrit Ă  la PoudriĂšre, Ă©cole cofondĂ©e prĂšs de Valence par Jacques-RĂ©my Girerd, le patron du studio Folimage. C’est lĂ , en 2005, que Claire Paoletti vient lui proposer de rĂ©aliser Tout en haut du monde dont elle a Ă©crit une premiĂšre mouture du et transmission Elle voulait Ă©crire une quĂȘte autour de la question de la transmission. Or, c’est un thĂšme que j’ai abordĂ© dans mes courts mĂ©trages. Mes grands-pĂšres ont beaucoup comptĂ© pour moi. Ils avaient quelque chose de romanesque, l’un n’avait qu’une seule dent et fumait sa pipe, l’autre me racontait la guerre de 1940 qui lui avait laissĂ© une jambe raide. J’ai toujours ressenti une frustration de ne pas avoir conservĂ© leur tĂ©moignage. »AprĂšs l’exploration du pĂŽle Nord par la jeune Sasha, dans Tout en haut du monde, son prochain long mĂ©trage portera sur une autre conquĂȘte, celle de l’Ouest amĂ©ricain par Martha Jane Cannary, 11 ans, et future Calamity Jane. Encore un personnage fĂ©minin fort, dont l’opiniĂątretĂ© n’a rien Ă  envier Ă  celle de RĂ©mi inspiration La culture du vide et du plein »RĂ©mi ChayĂ© est passionnĂ© par la Russie et ses peintres, les romans de Jules Verne et Jack London
 Tout le portait donc Ă  rĂ©aliser Tout en haut du monde dont le souffle Ă©pique n’est pas sans rappeler les romans d’aventures de l’enfance. Le graphisme Ă©purĂ© du film est inspirĂ© des affiches des compagnies ferroviaires amĂ©ricaines du XIXe siĂšcle, avec de grands aplats de pour sa part, emprunte au style japonais, marquĂ© par des poses fortes et une Ă©conomie de dessins. J’aime cette culture du vide et du plein le mouvement d’un personnage est plus frappant visuellement quand il est prĂ©cĂ©dĂ© d’un long moment d’immobilitĂ©. »

Cest l’histoire de mon grand-pĂšre. Elle est faite de lĂ©gendes et de vĂ©ritĂ©s. Elle m’a Ă©tĂ© racontĂ©e par ma grand-mĂšre il y a prĂšs de 15 ans. J’en partage les grandes lignes avec vous. Souvenirs – Mon grand-pĂšre Alexandre est mort en 1958. Ne me demandez pas l’heure du dĂ©cĂšs ni mĂȘme l’hĂŽpital oĂč il a rendu l’ñme.
C’est pour rendre hommage Ă  son grand-pĂšre – qui a combattu sur le saillant d’Ypres pendant la PremiĂšre Guerre mondiale – que Paul Gross tenait Ă  faire Passchendaele. L’acteur de 49 ans se souvient de l’étĂ© 1975, oĂč son hĂ©ros de jeunesse lui avait racontĂ© son expĂ©rience sur le champ de bataille. Ç’a changĂ© ma vie, explique-t-il. Ça m’a ouvert une porte sur un tout autre monde.» La fin justifie les moyens Paul Gross a dĂ» patienter pendant plusieurs annĂ©es avant de voir son projet de film se concrĂ©tiser. À la fin des annĂ©es 1980, alors que les Russes occupaient Kaboul, il mettait les derniĂšres touches Ă  son scĂ©nario. Pour amasser les 21 M$ nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation du long mĂ©trage, l’auteur a multipliĂ© les rencontres avec les milliardaires et les dĂ©marches auprĂšs des institutions gouvernementales. D’ordinaire, le plafond pour un film canadien tourne autour de 6 Ă  7 M$, indique-t-il. Quand on veut plus d’argent que ça, on fait une coproduction avec un autre pays. On a Ă©tudiĂ© la possibilitĂ© de coproduire le film avec le Royaume-Uni et l’Allemagne. Mais on a vite laissĂ© tomber, parce que le gros problĂšme avec les coproductions, ce sont les obligations envers les diffĂ©rents partenaires
 Elles finissent souvent par altĂ©rer l’histoire. Par exemple, si on s’était associĂ©s avec le Royaume-Uni, le personnage principal aurait fini par ĂȘtre un Anglais.» Je ne voulais pas faire ça», ajoute-t-il. Des soldats sur le plateau Un groupe de soldats des Forces canadiennes ont Ă©tĂ© engagĂ©s pour servir de figurants dans la scĂšne finale du long mĂ©trage, celle qui met en scĂšne la bataille de Passchendaele. Quand tu fais un film, c’est facile de te perdre dans ce monde de fiction, dans l’imaginaire, observe Paul Gross. La prĂ©sence sur le plateau de ces soldats a donnĂ© une tout autre dimension Ă  notre travail. Ça donnait un sens Ă  ce qu’on faisait. Et ça nous aidait Ă  garder les deux pieds sur terre.»
Aujourdhui documentariste et frĂ©quent collaborateur scĂ©nique de Florent Siaud, celui-ci s’en est inspirĂ© pour Le Kodak de mon arriĂšre-grand-pĂšre, dramatisĂ© et 11h43 , le 17 mars 2020 , modifiĂ© Ă  11h43 , le 17 mars 2020 L'enfance remonte. Elle a ­emmĂ©nagĂ© dans un nouveau ­quartier et elle regrette dĂ©jĂ  l'ancien. Elle aimait la place des ­Vosges. On la retrouve dans un hĂŽtel parisien. La piĂšce s'anime en sa prĂ©sence. ­Anne ­Sinclair plaisante sur son image, sa ­tenue, son Ăąge. On avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© frappĂ© par sa gaietĂ© communicative, la premiĂšre fois qu'on l'avait rencontrĂ©e en 2017. Son regard et sa voix trahissent parfois le ­ressac des Ă©preuves. Son regard bleu peut se glacer, son ­timbre de voix peut se fĂȘler. Elle est vĂȘtue d'un pull ­marine et d'un pantalon ­sombre. Une tenue simple. Le temps passe, l'enfance remonte. Elle s'Ă©tait ­attachĂ©e au versant ­maternel de sa famille, dans 21, rue La BoĂ©tie, Ă  travers la figure de son grand-pĂšre Paul ­Rosenberg, ­cĂ©lĂšbre marchand d'art. Elle ­s'attache au versant ­paternel de sa famille, dans La ­Rafle des ­notables, Ă  travers la figure de son grand-pĂšre ­LĂ©once ­Schwartz, commerçant internĂ© au camp de ­CompiĂšgne. ­Rendre hommage, connaĂźtre la ­vĂ©ritĂ©. ­Anne ­Sinclair est ­faite de ces deux ­histoires familiales-lĂ ."Pourquoi n'ai-je pas posĂ© davantage de questions sur mon grand-pĂšre?"La journaliste regrette l'incuriositĂ© de sa jeunesse. Elle posait des questions aux autres, mais pas aux siens. Les proches meurent en emportant avec eux tout ce qu'on ne leur a pas dit et tout ce qu'ils ne nous ont pas dit. "Pourquoi n'ai-je pas posĂ© davantage de questions sur mon grand-pĂšre? Ma grand-mĂšre est morte lorsque j'avais 16 ans. Elle ne voulait pas parler de la guerre. La vie prenait alors le pas sur la parole." Aujourd'hui, l'enfance remonte, les racines remontent. L'histoire familiale faut-il s'affranchir ou s'amarrer? ­Anne ­Sinclair a dĂ©couvert l'horreur des camps de la mort Ă  la lecture de ­Treblinka de ­Jean-François ­Steiner. Elle avait 15 ans. Elle a visitĂ© ­Auschwitz sous la ­neige et le ­soleil. Tout Ă©tait d'une ­beautĂ© irrĂ©elle. Seuls les textes des grands tĂ©moins, dont ­Primo ­Levi et ­Imre ­KertĂ©sz, lui ont fait approcher la rĂ©alitĂ© de la ­ famine, la gangrĂšne, la vermineNous sommes en dĂ©cembre 1941. Les ­Allemands arrĂȘtent 743 Juifs français, appartenant Ă  une population privilĂ©giĂ©e faite de patrons, d'avocats, de ­magistrats, ­d'Ă©crivains. Ils y adjoignent 300 Juifs Ă©trangers dĂ©jĂ  prisonniers Ă  ­Drancy. Ils sont ­internĂ©s au camp de ­concentration ­nazi de ­CompiĂšgne-Royallieu, sous administration allemande, dans des ­conditions inhumaines. La famine, la gangrĂšne, la vermine. Le but est l'extermination. Le premier ­convoi de dĂ©portĂ©s de ­France vers ­Auschwitz partira en mars 1942 du camp de ­CompiĂšgne. Le grand-pĂšre paternel ­d'Anne ­Sinclair, ­LĂ©once ­Schwartz, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© lors de la "rafle des ­notables" et internĂ© au camp de ­CompiĂšgne. Il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă  l'hĂŽpital du ­Val-de-GrĂące extrĂȘmement affaibli. Son ­épouse a rĂ©ussi Ă  le faire sortir de l'hĂŽpital. Ils se cacheront jusqu'Ă  la ­LibĂ©ration. ­LĂ©once ­Schwartz mourra dans son lit des suites de son internement Ă  CompiĂšgne. ­Anne ­Sinclair souhaitait raconter la vie de son grand-pĂšre paternel mais elle restitue, Ă  travers lui, les ­morts et les ­vivants du camp de ­CompiĂšgne. Elle part d'un homme pour aller vers les ­hommes."A l'intĂ©rieur du camp, la vie intellectuelle les a sauvĂ©s de la ­folie"L'Ă©pisode de la ­rafle des ­notables et l'existence du camp de ­CompiĂšgne sont mĂ©connus du grand public. Ils ont Ă©tĂ© ­occultĂ©s par la ­rafle du ­VĂ©l' d'Hiv' de ­juillet 1942 et le camp ­d'Auschwitz. "On ne mobilise pas l'attention et l'Ă©motion des gens sur mille et une choses. La rafle du ­VĂ©l' d'Hiv' et ­Auschwitz sont devenus des ­emblĂšmes." ­Anne ­Sinclair ­relate les diffĂ©rences entre les Juifs privilĂ©giĂ©s se sentant ­français et les Juifs Ă©trangers habituĂ©s aux ­persĂ©cutions ; les ­conditions de faim, de froid, de ­saletĂ© ; la vie ­intellectuelle. "A l'intĂ©rieur du camp, la vie intellectuelle les a sauvĂ©s de la ­folie. Ils ­donnaient des ­confĂ©rences, ­rĂ©citaient des poĂšmes. Quand l'avocat ­Pierre ­Masse crĂ©e une sorte de cour pour rĂ©gler les conflits, il tente de retrouver le droit lĂ  oĂč il n'y a plus de droit." ­Nombreux ­portraits d'hommes au caractĂšre inouĂŻ. ­Serge ­Klarsfeld Ă©crit Ă  propos de l'avocat ­François Montel "Ce qu'il avait en lui Ă©tait plus fort que ce qui s'est abattu sur lui." Les noms des internĂ©s du camp de ­CompiĂšgne sont ­aujourd'hui ­gravĂ©s dans le verre Ă  l'entrĂ©e du ­mĂ©morial. La petite-fille voulait que le nom de son grand-pĂšre y figure. C'est la vĂ©ritĂ© et ­rendre hommageIls sont bien les deux fils rouges de sa vie de journaliste ­connaĂźtre la vĂ©ritĂ© et ­rendre hommage. ­Anne ­Sinclair Ă©voque les figures remarquables du camp de ­CompiĂšgne, comme le dentiste ­Benjamin ­Schatzman, pour leur redonner un ­souffle de vie. "Dans les Ă©preuves les plus dures, quelque chose se rĂ©vĂšle en nous et nous dit 'on ­tiendra'. Alors, on tient, mais jusqu'Ă  un certain point. Dans le camp de ­CompiĂšgne, ils avaient ­l'obsession de rester ­propres, ils savaient que s'ils se laissaient aller, ils Ă©taient ­fichus. Leur ­morale Ă©tait de tenir, de se maintenir." ­Anne ­Sinclair a Ă©crit un ­rĂ©cit ­sobre, ­documentĂ©, essentiel. La journaliste se perçoit comme une laborieuse, une travailleuse."Je n'ai pas une haute opinion de moi""J'ai suivi une analyse qui n'a pas rĂ©ussi Ă  amĂ©liorer l'image que j'ai de moi-mĂȘme. Je n'ai pas une haute opinion de moi. Je n'aime pas la puissance et je n'ai jamais Ă©prouvĂ© de sentiment de puissance. J'ai toujours beaucoup travaillĂ© pour ­compenser des qualitĂ©s intellectuelles dont je me trouve dĂ©pourvue. Je suis ­obsessionnelle. J'ai arrĂȘtĂ© ma chronique au Journal du ­Dimanche pour me ­consacrer Ă  l'Ă©criture de livres. J'ai du mal Ă  faire plusieurs choses en mĂȘme temps." Le ­courage est une vertu familiale. "Je n'ai ­connu aucune grande Ă©preuve. La devise paternelle est 'on serre les dents'. On tient le coup pendant l'Ă©preuve et aprĂšs on voit."Pense-t-on toujours Ă  ­Dominique ­Strauss-Kahn et Ă  la retentissante affaire du ­Sofitel de New York de 2011 en la ­rencontrant? On y pense toujours. Les accusations sexuelles ­contre l'ancien directeur du FMI ont mis fin Ă  leur couple. ­Anne ­Sinclair n'a pas ­changĂ© d'avis sur le scandale du ­Sofitel. Elle Ă©crira peut-ĂȘtre autour de l'affaire, mais pas sur l'affaire elle-mĂȘme. "Chacun fait selon son tempĂ©rament. Je dĂ©teste l'Ă©talage. La dignitĂ© m'empĂȘche de raconter ce qui ne concerne que moi. La retenue, la pudeur, le secret sont nĂ©cessaires Ă  la vie quotidienne. Peut-ĂȘtre Ă©crirai-je un jour sur les ­alentours mĂ©diatiques mais, sur l'affaire elle-mĂȘme, on n'aura rien venant de ma part. Rien." Quand on l'avait rencontrĂ©e en 2017, pour Chronique d'une France blessĂ©e, elle nous avait dĂ©jĂ  dit "Je ne suis pas ­ValĂ©rie ­Trierweiler. Je refuse de m'Ă©pancher." L'auteure de Merci pour ce ­moment, oĂč elle racontait sa relation de neuf annĂ©es avec ­François ­Hollande, lui avait alors envoyĂ© un message ­courroucĂ© Ă  la suite de ses propos. Le portable ­d'Anne ­Sinclair s'Ă©tait manifestĂ© ainsi un dimanche matin tĂŽt "Comment osez-vous?" ­Anne ­Sinclair ose. Elle regrette, elle ne regrette pas, mais elle fascination pour les artistes, pas pour les politiquesD'une ­France blessĂ©e Ă  une ­France ­dĂ©routĂ©e. ­Anne ­Sinclair ferait aujourd'hui une chronique d'une ­France ­inquiĂšte et ­confuse. Elle ­observe les frontiĂšres s'estomper entre le bien et le mal dans la sociĂ©tĂ©. Elle a une fascination pour les artistes la soprano sud-­africaine ­Pretty ­Yende et les intellectuels le romancier et essayiste ­Milan ­Kundera mais pas pour les politiques. "J'ai passĂ© treize ans Ă  observer les politiques pour l'Ă©mission 7 sur 7. La politique est une vision du monde et il faut dĂ©ployer du temps pour expliquer une vision du ­monde. Le niveau de langage et de ­conceptualisation Ă©tait plus fort Ă  l'Ă©poque que de nos jours. Un ­Charles ­Pasqua ­faisait preuve de ­finesse et de ­talent. Le langage des politiques est aujourd'hui pauvre et sec. Dans l'acte de ­gouverner, il faut emmener les gens, ­montrer un chemin. Une sociĂ©tĂ© tient ­ensemble quand quelque chose de ­commun nous ­porte. Nous sommes ­aujourd'hui dans la dĂ©fense, ­l'attaque, la ­violence.""Je n'apprĂ©cie pas de voir Macron instrumentaliser un certain nombre de thĂšmes dont je sais qu'ils favorisent la montĂ©e de ­l'extrĂȘme ­droite"La pĂ©riode de ­l'Occupation et la ­Shoah viennent de plus en plus hanter ses jours et ses nuits. La ­Rafle des ­notables a Ă©tĂ© Ă©crit dans un ­contexte ­prĂ©cis. Elle voit ce qui est l'antisĂ©mitisme, l'extrĂ©misme, le populisme se dĂ©veloppant en ­Europe. "La ­montĂ©e de la ­haine dans le ­monde, avec les boucs Ă©missaires musulmans et juifs, se banalise Ă  grands pas." L'Ă©tat de la ­France ne lui inspire pas ­confiance pour l'avenir. Elle craint la simplification des idĂ©es. Le manichĂ©isme signifie la mort du dĂ©bat. "Les violences policiĂšres existent Ă  l'Ă©vidence, mais nous ne sommes pas dans un rĂ©gime autoritaire. Nous sommes en dĂ©mocratie. ­Emmanuel ­Macron s'est fait Ă©lire au centre avec une majoritĂ© de voix de gauche et a ensuite fait une politique qui a sĂ©duit une majoritĂ© de gens de droite. Je n'apprĂ©cie pas de le voir instrumentaliser un certain nombre de thĂšmes dont je sais qu'ils favorisent la montĂ©e de ­l'extrĂȘme ­droite. Il faut parler de l'immigration et du sĂ©paratisme posĂ©ment. Je ne crois pas que les ­Français puissent Ă©lire ­Marine Le Pen, mais un accident peut survenir. Les jeunes peuvent dĂ©cider de ne pas se dĂ©placer dans le cas d'un duel ­Emmanuel ­Macron-Marine Le Pen en 2022. On s'est peut-ĂȘtre fait avoir, mais rien n'est terminĂ©. La ­France dirigĂ©e par ­Marine Le Pen serait l'Ă©croulement d'un monde."La journaliste note le "refus du systĂšme" et la "haine des ­sachants". Elle a pensĂ© se retirer des rĂ©seaux sociaux. "J'ai parfois reçu des vagues de haine d'une ­immense ­violence. Je me penche de moins en moins sur les commentaires." Les chasses Ă  l'homme l'Ă©cƓurent. ­Anne ­Sinclair a ­toujours Ă©tĂ© sensible aux parcours denses. Elle admire les vies engagĂ©es de ­Pierre ­MendĂšs France, ­Michel ­Rocard, Jean ­Daniel. On lui demande de quel homme ­politique ­français elle serait susceptible ­aujourd'hui de faire un long portrait. Dans un premier temps, elle rĂ©pond "Aucun." Seule la trajectoire d'un ­Jean-Luc ­MĂ©lenchon pourrait lui donner envie de se plier Ă  l'exercice du portrait politique. "J'aimerais tenter de le ­comprendre. Il est un homme cultivĂ© et intelligent devenu un tribun Ă©ruptif et vĂ©hĂ©ment. Qu'est-ce qui s'est passĂ©? Un filon, une ­évolution ­caractĂ©rielle, une ­caricature, un ­opportunisme." Nous restons ainsi, un long moment, Ă  regarder des hommes devenir ce qu'ils ne sont rafle des notables, Anne Sinclair, Grasset, 130 pages, 13 euros. LesVictoires de la musique voientHTTP/1.0 200 OK Cache-Control: no-cache, private Date: Wed, 16 Mar 2022 14:18:26 GMT Paul RĂ©tif, auteur de Louisfert Loire-Atlantique, prĂ©sente un nouvel ouvrage Ă  la mĂ©moire de son grand-pĂšre. Il y dĂ©peint la campagne castelbriantaise du siĂšcle dernier. Par LĂ©o Gautret PubliĂ© le 6 Juin 22 Ă  1058 L'Éclaireur de ChĂąteaubriant Paul RĂ©tif, auteur de Louisfert Loire-Atlantique, prĂ©sente un nouvel ouvrage Ă  la mĂ©moire de son grand-pĂšre ©L’Éclaireur de ChĂąteaubriantPassionnĂ© d’histoire et de patrimoine, Paul RĂ©tif vient d’éditer son deuxiĂšme ouvrage, MĂ©moires d’un fils et petit-fils de paysan Haut Breton. L’auteur local y dĂ©roule le fil de la vie de son grand-pĂšre paternel et de sa famille, Ă  Louisfert Loire-Atlantique, des annĂ©es 1950 Ă  la fin du siĂšcle dernier. J’ai Ă©crit ces lignes, Ă  la mĂ©moire de mon grand-pĂšre Henri RĂ©tif, que j’ai mieux connu que mon pĂšre. Fils et petit-fils de paysan, j’ai grandi dans une famille de paysans. Les annĂ©es de mon enfance Ă  la ferme ont imprimĂ© en moi des images fortes et vivaces que j’aie eu envie de faire connaĂźtre, pour que les nouvelles gĂ©nĂ©rations transmettent ce que nous, gamins des annĂ©es 1950 avons vĂ©cu. Il a suffi seulement d’un demi-siĂšcle pour enregistrer de profonds bouleversements. » Les gamins des annĂ©es 1950 »Le LocfĂ©riens de 70 ans s’est replongĂ© dans les notes griffonnĂ©es tout au long de sa vie pour reconstituer ce rĂ©cit familial, en gardant tout du long son grand-pĂšre comme fil rouge. C’est un peu ce qu’on a vĂ©cu nous, les gamins des annĂ©es 1950 dans les petites fermes, sans voiture, sans tĂ©lĂ©phone ni d’eau courante. AĂźnĂ© de cette famille de six enfants, Paul RĂ©tif y Ă©voque son existence, dans la fermette de la NoĂ«, oĂč il dut Ă©pauler sa mĂšre dĂšs l’ñge de 14 ans Ă  cause de la maladie puis du dĂ©cĂšs de son pĂšre. Le garçon venait tout juste d’obtenir son certificat d’études. Il vivait alors sous le mĂȘme toit que son grand-pĂšre paternel, Henri RĂ©tif, rescapĂ© de la Grande Guerre. J’ai retrouvĂ© tout son parcours de guerre Verdun, le Chemin des Dames
 il Ă©tait lui aussi paysan. » Il apparaĂźt d’ailleurs sur la couverture en tenue y dĂ©peint une autre Ă©poque, oĂč le pouls de la campagne Ă©tait rythmĂ© par le rythme du soleil et des saisons. Sauvegarder ce qu’on a vĂ©cu »Le parcours de son oncle devenu moine capucin en 1957, missionnaire en Éthiopie jusqu’en 1981, fait aussi l’objet de nombreuses pages, tout comme sa scolaritĂ© Ă  l’école d’IssĂ©. J’y raconte la vie de ma famille, de mes ancĂȘtres et des habitants de l’époque. C’est sauvegarder ce qu’on a vĂ©cu. C’était un besoin de raconter, mĂȘme mes sƓurs ne sont pas au courant de tout. Une dĂ©marche que Paul RĂ©tif avait dĂ©jĂ  entamĂ©e en publiant Louisfert dans l’histoire de la Bretagne en en ce moment sur ActuCe livre de plus de 400 pages est disponible dans des commerces de Louisfert, Erbray, IssĂ©, Saint-Vincent-des-Landes, Saint-Aubin-des-ChĂąteaux et Ă  ChĂąteaubriant Ă  la librairie La liste de mes envies au prix de 22 €.Contact Paul RĂ©tif La NoĂ« 44110 Louisfert. 02 40 81 01 51 ou [email protected] Cet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre L'Éclaireur de ChĂąteaubriant dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites. Cest pour rendre hommage Ă  son grand-pĂšre – qui a combattu sur le saillant d’Ypres pendant la PremiĂšre Guerre mondiale – que Paul Gross tenait Ă 

Si le pĂšre de Michael Jackson a jouĂ© un rĂŽle crucial pour la carriĂšre de ses enfants, il a aussi Ă©tĂ© accusĂ© de maltraitance Ă  leur encontre. Instagram/TajJackson Le petit-fils de Joe Jackson rend hommage Ă  son grand-pĂšre et demande de respecter sa mĂ©moire Instagram/TajJackson MORT DE JOE JACKSON - Les conflits de famille du clan Jackson, et notamment les accusations de maltraitance pesant sur Joe Jackson, n'ont pas empĂȘchĂ© la famille de prĂ©senter un front uni Ă  la mort du pĂšre du "Roi de la Pop" et fondateur des Jackson 5. Ce mercredi 27 juin, Taj Jackson, petit-fils de Joe Jackson et membre du groupe 3T, a publiĂ© sur Twitter un message oĂč il rend hommage Ă  son grand-pĂšre, dont il demande de respecter la mĂ©moire. "DĂ©goĂ»tĂ© par certains commentaires que je lis Ă  propos de mon grand-pĂšre Joe, de la part de ceux qui ne le connaissaient mĂȘme pas. S'il vous plait, ne recrachez pas ce dont la presse vous a abreuvĂ©. Joe Ă©tait aimĂ© par TOUTE sa famille et nos cƓurs souffrent. Laissez nous pleurer sans mĂ©chancetĂ©." "Merci grand-pĂšre pour la force incroyable, la dĂ©termination et la fiertĂ© dont tu as toujours fait preuve pour cette famille. L'hĂ©ritage des Jackson n'aurait pas existĂ© sans toi. J'ai perdu mon grand-pĂšre mais le paradis a gagnĂ© un Faucon", a Ă©crit Taj Jackson dans un second message, en faisant allusion au surnom de son grand-pĂšre. La Toya Jackson, sƓur aĂźnĂ©e de Janet et Michael, a Ă©galement saluĂ© la mĂ©moire de celui "qui a fait des Jackson une des familles les plus cĂ©lĂšbres du monde. Je te suis extrĂȘmement reconnaissante pour cela, je n'oublierai jamais les moments que nous avons passĂ©s ensemble." À voir Ă©galement sur Le HuffPost

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Nous accueillons aujourd’hui sur le blog Entre nous et nos AncĂȘtres AndrĂ© PERRET. Il nous a fait le rĂ©cit de la vie d’un de ses ancĂȘtres, qui nous a particuliĂšrement touchĂ©s. Cette histoire est effet celle de bien des hommes et femmes du XXe siĂšcle, marquĂ©e, comme rythmĂ©e par les deux Guerres mondiales. Elle est surtout un exemple de ces lĂ©gendes, rumeurs et on-dit si frĂ©quents dans nos familles, mais ici particuliĂšrement tragiques. Et cette histoire, nous souhaitons la partager avec vous. Mais laissons d’abord AndrĂ© se prĂ©senter. Entre nous et nos AncĂȘtres pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous, et ce qui vous a amenĂ© Ă  vous intĂ©resser Ă  l’histoire de votre famille et Ă  la gĂ©nĂ©alogie ? AndrĂ© J’ai 61 ans cette annĂ©e, je dirige une sociĂ©tĂ© de formation au management sur Paris. J’ai 4 enfants, et je supportais assez mal d’avoir des trous » dans l’histoire de la famille, d’autant qu’ils Ă©taient assez rĂ©cents. C’est en cherchant Ă  combler ces lacunes que je me suis pris au jeu et que je suis remontĂ© en parfait amateur au XVIIe siĂšcle
 Cela devient vite une addiction ! Entre nous et nos AncĂȘtres quel personnage familial souhaitez-vous Ă©voquer aujourd’hui, et qu’est-ce qui vous a amenĂ© Ă  vous intĂ©resser Ă  lui ? AndrĂ© Il s’agit de Jean-Baptiste Louis PERRET, mon grand-pĂšre paternel, que je n’ai pas connu. TrĂšs tĂŽt, ce personnage m’a interpellĂ©, malgrĂ© le peu d’informations dont je disposais sur lui – ou peut-ĂȘtre justement Ă  cause de ce silence qui l’entourait dans la famille. Et certainement aussi par provocation. Ce grand-pĂšre, dont on disait qu’il Ă©tait volage, me faisait rĂȘver
 Laissons maintenant AndrĂ© nous conter l’histoire de Jean-Baptiste Louis PERRET. Longtemps, je n’ai possĂ©dĂ© qu’une photo de ce grand-pĂšre dont personne ne voulait parler dans la famille. Par ma mĂšre, je savais qu’il Ă©tait sĂ©duisant, et que les petites Caminelle » en Ă©taient amoureuses ». Et par ses fils, Pierre l’aĂźnĂ©, mon pĂšre, et Jean le cadet, j’ai appris qu’il avait abandonnĂ© sa famille pendant la guerre, alors mĂȘme qu’eux deux Ă©taient prisonniers. Deux fils qui ne lui ont jamais pardonnĂ©. Pourtant, je ne peux nier mon attachement Ă  ce grand-pĂšre fantasque, qu’on a volontiers dit volage. Voici en quelques mots son portrait. Jean-Baptiste Louis PERRET, rĂ©ussite sociale et dĂ©chĂ©ance familiale Jean-Baptiste Louis PERRET, dit Louis, naĂźt le 11 juillet 1887 Ă  Besson dans l’Allier ; il est issu d’un milieu agricole modeste. Sa naissance dĂ©jĂ  suscite des rumeurs familiales » on dit qu’il serait peut-ĂȘtre le fils du curĂ© du village
 Il obtient en 1908 Ă  Montpellier le diplĂŽme d’IngĂ©nieur agronome, tremplin d’une rĂ©elle ascendance sociale. Il entame ensuite une carriĂšre d’enseignant dans des Ă©tablissements agricoles, en Bourgogne puis dans le Nivernais. Il Ă©pouse en 1911 Ă  Cusset Allier ma grand-mĂšre Yvonne VIGNOT. De cette union naĂźtront Pierre 1912, Jeanne 1914 et Jean 1915. Mais dĂ©jĂ , les canons grondent, et Jean-Baptiste Louis est mobilisĂ© dĂšs 1914. En 1918, il disparaĂźt. Une premiĂšre fois. Je perds ensuite sa trace, jusqu’au milieu des annĂ©es 1930, pĂ©riode Ă  laquelle il s’installe avec sa famille Ă  Namur en Belgique. Il prend alors la direction de la sociĂ©tĂ© Hydrocar, un fabricant de revĂȘtement routier sociĂ©tĂ© qui existe toujours. S’en suivra une brĂšve collaboration avec ses deux fils, qu’il fait venir Ă  Namur. Mais Pierre et Jean peinent Ă  s’entendre avec leur pĂšre, et repartent en France. En 1914, Jean-Baptiste Louis est mobilisĂ© comme caporal-fourrier au 295Ăšme RĂ©giment d’Infanterie. PortĂ© disparu Ă  Cuvilly Oise aprĂšs l’offensive allemande du 9 juin 1918, il est retrouvĂ© prisonnier en Allemagne oĂč il est passĂ© par les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. Il est rapatriĂ© aprĂšs l’Armistice le 20 dĂ©cembre 1918. Jean-Baptiste Louis est quant Ă  lui la coqueluche des filles de la famille, qu’il charme par son train de vie, sa voiture, les cadeaux qu’il leur offre
 Cette parenthĂšse belge sera importante pour la postĂ©ritĂ© familiale, puisque c’est Ă  Namur que Pierre, mon pĂšre, rencontre celle qui allait devenir sa femme. Suzanne est la fille d’Édouard CAMINELLE, banquier de Jean- Baptiste Louis et de la sociĂ©tĂ© Hydrocar. En 1940, alors que les Allemands entrent en Belgique, Jean-Baptiste Louis dĂ©cide de rapatrier tout sa famille en Zone Libre, Ă  Cusset prĂšs de Vichy. Sa motivation – dit-on – Ă©tait alors de mettre la trĂ©sorerie de l’entreprise Ă  l’abri des Allemands. Je ne dispose pas d’informations sur sa vie pendant la guerre, mais Ă  cette Ă©poque on le dit assez volage. À la fin de la guerre en 1945, Jean-Baptiste Louis ne rejoint pas la maison familiale, laissant sa femme seule, alors que ses deux fils sont prisonniers en Allemagne. La rumeur familiale dit qu’il vivrait avec une jeune pharmacienne namuroise, et qu’il voudrait partir Ă  l’étranger
 DeuxiĂšme disparition. Quelques annĂ©es plus tard, lors de l’entrĂ©e en maison de retraite d’Yvonne ma grand-mĂšre, il a fallu vendre la maison familiale de Cusset. LĂ , j’ai dĂ©couvert qu’ils n’avaient jamais divorcĂ© ! Nous avons donc Ă©tĂ© dans l’obligation de faire une requĂȘte en sĂ©paration suite Ă  abandon du domicile conjugal. L’officialisation de la dĂ©chĂ©ance familiale de Jean-Baptiste Louis PERRET. Mais un Ă©change avec un ami dont l’épouse est gĂ©nĂ©alogiste va faire taire toutes les anciennes rumeurs familiales. Je lui parle de ce grand-pĂšre disparu et dont je ne trouve pas trace, et il me propose de lui communiquer Ă  tout hasard les informations dont je dispose, ses date et lieu de naissance. Le soir mĂȘme il m’appelle et me dit que je vais avoir des surprises, en Ă©coutant le rĂ©cit de sa femme
 Jean-Baptiste Louis PERRET, dĂ©portĂ© dans le convoi des tatouĂ©s » Les baraques du camp de Royallieu Jean-Baptiste Louis est arrĂȘtĂ© par les Allemands au mois de janvier 1944. Sans doute faisait-il partie du Mouvement de LibĂ©ration Nationale MLN. En avril, il est Ă  CompiĂšgne, au camp de Royallieu, sous le matricule 29603. Le 27 avril 1944, il est dĂ©portĂ© vers Auschwitz dans un convoi Ă  100 par wagon Ă  bestiaux. Le train mettra quatre jours et trois nuits Ă  atteindre sa destination. Ce convoi a suscitĂ© les interrogations des historiens notamment concernant sa destination, parce qu’il s’agit du troisiĂšme convoi de dĂ©portĂ©s non-juifs envoyĂ©s directement vers ce camp de la mort. Il restera tristement cĂ©lĂšbre, sous le nom de Convoi des TatouĂ©s ». Jean-Baptiste Louis fait donc parti des 1655 dĂ©tenus qui seront immatriculĂ©s Ă  leur arrivĂ©e Ă  Auschwitz-Birkenau, des numĂ©ros 184936 Ă  186590. Lui portait le numĂ©ro 186203. C’est ce tatouage, sur le bras gauche, qui vaudra au convoi son appellation. Jean-Baptiste Louis ne sĂ©journera que deux semaines Ă  Auschwitz, dans le camp Canada », avec sans doute, aprĂšs l’humiliation du tatouage, de la fouille, de la tonte et de la dĂ©sinfection
, de terribles conditions de vie – l’administration allemande effacera » d’ailleurs ce transit, comme s’il n’avait existĂ©. Le 12 mai, avec 1560 autres dĂ©portĂ©s et Ă  60 par wagon, il repart dans un nouveau convoi vers le KL Buchenwald cette fois, Ă  une dizaine de kilomĂštres de Weimar. Il y reçoit un nouveau matricule, le 53345. Vue d'ensemble du petit camp de Buchenwald - collection Foucher-Creteau Insignes des prisonniers du KL de Buchenwald - matricule de Pierre MALLEZ Contrairement Ă  d’autres dĂ©portĂ©s renvoyĂ©s ensuite dans d’autres camps, aprĂšs son passage au camp de quarantaine il monte au grand camp. Il reste au camp central sans doute en raison de son Ăąge, 57 ans alors. Il semble en effet que la plupart des dĂ©portĂ©s ĂągĂ©s ou diminuĂ©s physiquement n’aient pas Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les Kommandos de travail. Je ne sais pourquoi ni comment il a survĂ©cu jusqu’à ce dĂ©but d’annĂ©e 1945. Je ne peux qu’imaginer son quotidien difficile. Les renseignements fournis par l’association pour la mĂ©moire de Buchenwald laissent entendre qu’il aurait Ă©tĂ© fusillĂ©. Du Convoi des TatouĂ©s, Ă  peine un homme sur deux rentrera de dĂ©portation. Mon grand-pĂšre ne fait pas partie de ceux-lĂ . Selon le livre mĂ©morial de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation, Jean-Baptiste Louis PERRET dĂ©cĂšde le 24 fĂ©vrier 1945 Ă  Buchenwald. Son dĂ©cĂšs n’est transcrit ni Ă  l’État-Civil de Besson son village natal oĂč je l’ai cherchĂ© en vain, ni au Journal Officiel de la RĂ©publique française. Mais son nom apparaĂźt depuis 2010 sur une plaque commĂ©morative posĂ©e en mĂ©moire des dĂ©portĂ©s de la commune de Besson Allier. D’aprĂšs le rĂ©cit d’AndrĂ© PERRET, fils de Pierre, et petit-fils de Jean-Baptiste Louis. Entre nous et nos AncĂȘtres Quelle a Ă©tĂ© votre rĂ©action Ă  cette dĂ©couverte, qui met fin aux rumeurs familiales autour de l’abandon de sa famille par un Ă©poux et pĂšre ? AndrĂ© Un regret que ni son Ă©pouse, ni aucun de ses enfants – dont mon pĂšre – n’aient su la vĂ©ritĂ© avant de mourir. Un regret doublĂ© d’incomprĂ©hension
 Pourquoi sa famille n’a-t-elle jamais Ă©tĂ© informĂ©e ni de son arrestation ni de son dĂ©cĂšs, et notamment aprĂšs la libĂ©ration du camp ? Pourquoi sa femme, qui travaillait pour le gouvernement de Vichy mais dont on a su aprĂšs sa mort qu’elle transmettait des documents Ă  Londres, n’a-t-elle jamais Ă©tĂ© informĂ©e ? Entre nous et nos AncĂȘtres Cette dĂ©couverte met-elle fin Ă  vos recherches ? AndrĂ© Non. La vie peu banale de ce grand-pĂšre quitte la petite histoire pour la grande ; je voudrais donc maintenant en dĂ©couvrir plus sur son parcours atypique. Et je me pose de nombreuses questions. Il me manque des informations sur son parcours professionnel, et donc la motivation de son expatriation en Belgique. Puis, pendant la guerre, quel a Ă©tĂ© son engagement dans la rĂ©sistance ? Pourquoi le statut de dĂ©portĂ© ne lui est pas attribuĂ© par les autoritĂ©s françaises ? Sur une photo, on semble apercevoir l’Ordre du MĂ©rite Ă  son revers, Ă  quelle occasion cette distinction lui aurait-elle Ă©tĂ© attribuĂ©e ? Je vais donc continuer Ă  arpenter les ministĂšres et fouiller les archives sur les traces de Jean-Baptiste Louis PERRET. Si vous souhaitez rĂ©agir Ă  cette histoire, ou contacter AndrĂ©, n’hĂ©sitez pas Ă  laisser un commentaire ou nous contacter Ă  admin[Ă ] Nous lui transmettrons votre message. Biographie et arbre gĂ©nĂ©alogique de Jean-Baptiste Louis PERRET 1887-1945 Enfance auvergnate, Ă©tudes dans le sud et ascension sociale 11/07/1887 Naissance dans la maison familiale aux Rouyaux, dans la commune de Besson, Allier 03. Ses parents sont Jean, et Louise nĂ©e SÈQUE, cultivateurs. 12/05/1908 Études supĂ©rieures, Ă  l’École Nationale d’Agriculture de Montpellier. Obtient le diplĂŽme d’IngĂ©nieur agronome en 1908. 1911 Professeur de français en Bourgogne Ă  l’école d’agriculture La Barotte », ChĂątillon-sur-Seine 21. [source Recensement 1911] Un mariage et deux enfants 12/09/1911 Épouse Yvonne Gilberte VIGNOT Ă  Cusset 03. 16/06/1912 Naissance d’un premier fils, Pierre, Ă  Cusset 03. 1913-1915 Professeur dans le Nivernais, Ă  l’École d’agriculture de Corbigny 58. 1914 Vend des assurances pour la SociĂ©tĂ© Française de Capitalisation. 07/01/1914 Naissance de sa fille Jeanne, dite Jeannette, Ă  Cusset 03. Dans la Grande Guerre, premiĂšre disparition et deuxiĂšme fils 1914 MobilisĂ© comme Caporal-fourrier au 295Ăšme RĂ©giment d’Infanterie. 04/03/1915 Naissance, en son absence, d’un second fils, Jean, Ă  Cusset 03. 09/06/1918 PortĂ© disparu Ă  Cuvilly 60 aprĂšs l’offensive allemande. Il est retrouvĂ© prisonnier en Allemagne oĂč il est passĂ© par les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. 20/12/1918 Il est rapatriĂ©, aprĂšs l’Armistice. L’expatriation en Belgique 1936 Part en Belgique, prĂšs de Namur, oĂč il prend la direction de la sociĂ©tĂ© Hydrocar. Marie son fils ainĂ© Pierre Ă  Suzanne CAMINELLE, fille du banquier de l’entreprise, et sa fille Jeannette Ă  Édouard, fils du mĂȘme banquier. 1938 Touche la retraite du combattant. Encore une guerre, deuxiĂšme disparition en fait la dĂ©portation 1940 Rapatrie toute la famille Ă  Cusset prĂšs de Vichy 03, en Zone Libre. 1940-1944 Appartient peut-ĂȘtre au Mouvement de LibĂ©ration Nationale MLN. 01/1944 Est arrĂȘtĂ©, puis internĂ© Ă  CompiĂšgne au camp de Royallieu, sous le matricule 29603. [source BAVCC] 27/04/1944 DĂ©portation vers Auschwitz, dans un convoi qui sera plus tard nommĂ© le train des tatouĂ©s », arrivĂ©e le 30/04/1944. Il est tatouĂ© sur l’avant-bras gauche du numĂ©ro 186203. 14/05/1944 DĂ©part le 12/05 dans un convoi avec 1561 dĂ©portĂ©s, en direction de Buchenwald, oĂč il arrive le 14 au matin. DĂ©sinfection puis tatouage. Jean-Baptiste Louis portera le numĂ©ro 53345. 24/02/1945 Mort Ă  l’ñge de 57 ans de Jean-Baptiste Louis Ă  Buchenwald [source Livre mĂ©morial de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation], sans doute fusillĂ© [source Association pour la MĂ©moire de Buchenwald]. Arbre gĂ©nĂ©alogique partiel de Jean-Baptiste Louis PERRET 1887-1945 Cliquez sur l’arbre pour l’agrandir. Quelques liens Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation Amis de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation de l’Allier Amicale des DĂ©portĂ©s TatouĂ©s du 27 avril 1944 MĂ©morial de l’internement et de la dĂ©portation – Camp de Royallieu La citation Celui qui est affectionnĂ© pour quelqu’un vĂ©nĂšre aussi les choses que cette personne a laissĂ©es d’elle-mĂȘme aprĂšs sa mort » Saint-Thomas d’Aquin Vous serez peut-ĂȘtre aussi intĂ©ressĂ©e par les articles suivants

LepĂšre de Manon est dĂ©cĂ©dĂ© il y a plus de neuf ans. À l'occasion de la fĂȘte des PĂšres, elle a voulu lui Ă©crire tout son amour, qui ne s'Ă©vanouit pas, mĂȘme aprĂšs la mort. M. Wilson MĂ©moire de mon grand-pĂšre en 81 objets Spectacle bilingue français/LSF D’aprĂšs une libre adaptation de Thomas Scotto DurĂ©e 55 minutesTout public Ă  partir de 7 ansJauge 200 personnes Une rue, un jour de brocante. Chacun vide son grenier. La maison du vieux M. Wilson, au numĂ©ro 6, dĂ©borde
 Depuis la mort de sa femme, il n’a rien touchĂ© Chagrin et propretĂ© ne font pas bon mĂ©nage ! »Mais M. Wilson a aussi et surtout la mĂ©moire pleine. Trop pleine. Ce jour lĂ , il dĂ©cide donc de vendre ses souvenirs
 Il s’agit de raconter l’histoire d’un vieux qui vend ses souvenirs un jour de brocante
 Il s’agit de dire qu’au moment oĂč il vend ses souvenirs, c’est la mĂ©moire familiale toute entiĂšre qui s’efface
 et peut-ĂȘtre bien plus encore. Les histoires des personnes ĂągĂ©es me touchent. MĂȘme si parfois ça tourne pas rond et en rond, ils ont beaucoup Ă  transmettre. La mĂ©moire est fragile, prĂ©cieuse. Dans une sociĂ©tĂ© oĂč les vieux sont cachĂ©s » et n’ont plus la parole, Ă  une Ă©poque oĂč l’oubli se gĂ©nĂ©ralise, j’ai envie de parler de cette transmission intergĂ©nĂ©rationnelle car elle nous construit. Connaitre notre histoire familiale nous permet de grandir fort de notre passé  ou au contraire de couper nos racines pour aller semer ailleurs et grandir autrement. Avec ou contre, grĂące ou malgrĂ© quoiqu’il en soit, nous nous construisons en fonction de cette petite histoire » qui est la notre. Note d’intention Mathilde Henry – Metteuse en scĂšne. Les gestes sont gais, la musique nous entraine, le public s’installe, la lumiĂšre s’éteint et puis
 La poĂ©sie. PoĂ©sie des gestes, des couleurs, des mots, des signes, des objets c’est avec tout cela que nous crĂ©ons des mondes pour raconter cette histoire au public
 Il y aura du faux, il y aura du vrai ! Mon grand-pĂšre ne m’a jamais racontĂ© d’histoire
 L’équipe de Adaptation Mathilde HENRY Co-mise en scène Mathilde HENRY et Fabio-Ezechiele SFORZINI Avec Mathilde HENRY, Emilie RIGAUD et Gilles STROCH Musique et canon de signes Gilles STROCHCrĂ©ation musicale Gilles STROCHAdaptation, traduction et création LSF Emilie RIGAUD, Mathilde HENRY, Gilles STROCH, Fabio-Ezechiele SFORZINI, Sophie SCHEIDTCrĂ©ation lumiĂšre Enzo GIORDANAConstruction marionnettes Mathilde HENRY accompagnée par Jo SMITHScĂ©nographie Mathilde HENRYAffiche, photos et visuels Sofie SFORZINIDiffusion Justine SWYGEDAUW MARTINEZ Entrevue avec l'auteur Lire la vidĂ©o Lire la vidĂ©o Achetezle design « À la mĂ©moire de mon pĂšre vĂ©tĂ©rinaire de la guerre du Vietnam, cadeau pour pĂšre et grand-pĂšre » par soufianABH sur le produit suivant : Poster Vendez vos Ɠuvres Connectez-vous Inscrivez-vous
Entre transmission et aliĂ©nation, les descendants des victimes de l’Holocauste tentent d’allĂ©ger le prĂ©sent d’un lourd passĂ©. Cette marche en mĂ©moire de Mireille Knoll a Ă©tĂ© dure. J’ai regardĂ© le ciel en pensant aussi Ă  lui
 » A Paris, en ce jour de marche blanche en hommage Ă  l’octogĂ©naire assassinĂ©e Ă  Paris parce que juive, Florence avait en tĂȘte et Ă©pinglĂ© au coeur le souvenir d’un autre juif, Salomon, son grand-pĂšre. Quelques jours auparavant, au MĂ©morial de la Shoah, elle murmurait en passant devant le Mur des noms des dĂ©portĂ©s oĂč est inscrit celui de son aĂŻeul Le travail de mĂ©moire que j’entreprends ici autour de son histoire, c’est pour que l’on n’oublie jamais cette tragĂ©die. » À peine une semaine plus tard, le terrible fait divers est venu raviver les mĂ©moires familiales portant encore, soixante-dix-sept ans aprĂšs la Shoah, le poids de la barbarie des bourreaux nazis. Pour Florence, le chemin entre la grande Histoire et la sienne est un sentier rĂ©cent. J’ai dĂ©couvert tard que mon grand-pĂšre, qui m’a en partie Ă©levĂ©e, Ă©tait un survivant de l’Holocauste. » Sur dĂ©nonciation, le commerçant a Ă©tĂ© victime de la rafle de la rue Keller, dans le 11e arrondissement de Paris, en aoĂ»t 1941. InternĂ© Ă  Drancy, il a ensuite Ă©tĂ© dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz en 1942 jusqu’à sa libĂ©ration en 1945. Il ne m’a jamais racontĂ©. Ses chiffres tatouĂ©s sur l’avant-bras, il me disait que c’était pour ne pas oublier son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone », s’émeut-elle, en se souvenant de ce grand-pĂšre si plein de vie », qui la faisait tellement rire. Lui et ma grand-mĂšre me protĂ©geaient du rĂ©cit de l’horreur. » Mais, un jour, l’adolescente zappe Ă  la tĂ©lĂ© sur Shoah, le film de Claude Lanzmann, le documentaire de rĂ©fĂ©rence sur l’extermination des Juifs. La brutalitĂ© du passĂ© se fracasse sur son prĂ©sent de petite-fille. En voyant les tatouages des tĂ©moins, j’ai compris
 Papy Ă©tait mort deux ans avant. Impossible d’en parler Ă  mamie. J’ai gardĂ© le silence, le tabou
 » Elle attendra ses 25 ans pour faire revenir les mots, dĂ©livrer la parole, entrouvrir la boĂźte Ă  secrets familiale. Un geste l’y aide Ma grand-mĂšre, avant de mourir, m’a remis dans un sac plastique des dizaines de lettres. Celles Ă©crites par mon grand-pĂšre pendant sa captivitĂ© Ă  Drancy. Elle m’a glissĂ© Fais-en quelque chose. » Un hĂ©ritage en partage, l’histoire personnelle Ă  renouer avec le rĂ©cit collectif, un travail titanesque. Fouiller les archives, dĂ©vorer essais et romans, Ă©plucher rapports et actes administratifs, arpenter les allĂ©es et couloirs des lieux de mĂ©moire. DĂ©couvrir mĂȘme que sur la database des victimes de Yad Vashem Ă  JĂ©rusalem, Salomon avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort Ă  Auschwitz
 J’ai gardĂ© le silence, le tabou
 » Je me suis plongĂ©e dans la Shoah jusqu’à, parfois, en perdre pied. C’est le lot de beaucoup de descendants. Nous voulons tant comprendre comment une telle folie a dĂ©truit nos familles et nous hante encore. Le traumatisme infuse les gĂ©nĂ©rations et nous place devant la vertigineuse question de la transmission
 Comment la porter ? Jusqu’oĂč ? » Son combat est d’abord administratif, pour faire reconnaĂźtre que son grand-pĂšre est un survivant. Ensuite, de tenter de savoir ce qu’il s’est passĂ© pendant ces annĂ©es terrifiantes dans les camps. A-t-il Ă©tĂ© sonderkommando, effroyable rĂŽle attribuĂ© Ă  certains prisonniers contraints de participer Ă  l’extermination finale ? Encore beaucoup de questions, peu de rĂ©ponses. Si j’ai pu aller Ă  Drancy, je me sens encore incapable de me rendre Ă  Auschwitz. » Et puis, au fil de cette dizaine d’annĂ©es de quĂȘte mĂ©morielle, Florence a fini par sentir un souffle de vie plus puissant que le vent de la mort Ces lettres de papy sont pleines d’amour, d’espoir, de force. C’était du cĂŽtĂ© des vivants que je voulais entretenir la mĂ©moire. » C’est alors au MĂ©morial de la Shoah, au coeur du Marais, qu’elle choisit de raconter Salomon. Le musĂ©e, ouvert en 2005, est un lieu de mĂ©moire, d’exposition, de recherche et de documentation aussi incontournable que Yad Vashem, le musĂ©e de l’Holocauste Ă  Washington et le JĂŒdisches Museum de Berlin. En 2017, le site de la rue L’Asnier a connu un record d’affluence en accueillant 228 900 visiteurs. L’une de nos missions, dĂ©taille Lior Lalieu-Smadja, responsable de la photothĂšque, est le recueil de documents, objets et photos de particuliers comme ceux de Florence. Soit ici, soit lors de nos collectes annuelles en rĂ©gions 1. La prĂ©servation de ces piĂšces est indispensable Ă  la transmission et Ă  la prĂ©vention des crimes contre l’humanitĂ©. C’est aussi dire aux descendants combien leur histoire familiale garde une grande valeur dans l’Histoire. » Florence a franchi le pas en prĂȘtant au MĂ©morial quelques documents pour numĂ©risation. J’ai proposĂ© ce qui pouvait faire sens en prĂ©servant toute leur intimitĂ©. Ce fut Ă©trange de dĂ©poser lĂ  un peu de papy. Je pense l’honorer en lui donnant une place dans ce lieu si
 » L’émotion Ă©trangle la phrase. Comme le crayon qui hĂ©site encore Ă  encrer les souvenirs. Le futur projet de Florence sera sans doute au bout de la plume. Elle s’y essaie dĂ©jĂ  lors d’ateliers d’écriture au MĂ©morial. Écrire, je ne sais pas comment, pour qui, mais ce sera pour ne plus laisser une page blanche sur l’oubli. » ValĂ©rie PARLAN. Source ouest-france

Cellede transmettre une mĂ©moire, de la faire vivre. Faire en sorte que les Harkis ne tombent pas dans l'oubli. Et que, dans 100 ans, on parle encore des Harkis. C'est quand mĂȘme ça le dĂ©fi

DĂ©tailsParfait pour personnaliser votre ordinateur portable, vos cahiers, vos fenĂȘtres, en vinyle demi-dĂ©coupĂ© kiss-cut, facile Ă  rĂ©sistant, y compris Ă  l' bordure blanche de 3,2 mm entoure chaque des stickers peut varier selon le type de sticker la mĂ©moire de mon pĂšre vĂ©tĂ©rinaire de la guerre du Vietnam, cadeau pour pĂšre et grand-pĂšre 2,95 $US2,21 $US dĂšs 4 achetĂ©es1,48 $US dĂšs 10 achetĂ©esLivraisonExpress 26 aoĂ»tStandard 26 aoĂ»tLes retours sont faciles et gratuitsL'Ă©change ou le remboursement est garanti sur toutes vos savoir plusƒuvres similairesDĂ©couvrez des Ɠuvres similaires, créées par plus de 750 000 artistes pour tous les produitsTraduit par ImprimĂ© rien que pour vousVotre commande est imprimĂ©e Ă  la demande, puis livrĂ©e chez vous, oĂč que vous savoir plusPaiement sĂ©curisĂ©Carte bancaire, PayPal, Sofort vous choisissez votre mode de savoir plusRetour gratuitL'Ă©change ou le remboursement est garanti sur toutes vos savoir plusService dĂ©diĂ©Une question ? Contactez-nous ! Nous sommes joignables du lundi au vendredi, de 8 h Ă  19 votre questionImprimĂ© rien que pour vousVotre commande est imprimĂ©e Ă  la demande, puis livrĂ©e chez vous, oĂč que vous sĂ©curisĂ©Carte bancaire, PayPal, Sofort vous choisissez votre mode de gratuitL'Ă©change ou le remboursement est garanti sur toutes vos dĂ©diĂ©Une question ? Contactez-nous ! Nous sommes joignables du lundi au vendredi, de 8 h Ă  19 3! Contenu inappropriĂ© /Violation de droits d'auteur
Spectaclebilingue français/LSF "Monsieur WILSON , mĂ©moire de mon grand-pĂšre en 81 objets" par la compagnie La BobĂȘche. Spectacle familial, tout public, Ă  partir de 7 ans. EntrĂ©e libre. Sur inscription Ă  la mĂ©diathĂšque.
AndrĂ©, mon grand-pĂšre, le pĂšre de ma mĂšre. Un jour pas si lointain, ma mĂšre s’est penchĂ©e pour la premiĂšre fois de sa vie par Ă©crit sur ses souvenirs d’enfance avec son pĂšre. Cela a donnĂ© un long texte touchant et dĂ©taillĂ© sur leur vie ouvriĂšre dans le Rueil-Malmaison des annĂ©es 50/60. C’était important pour elle de se souvenir car AndrĂ© est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 33 ans. Elle en avait 11. Elle m’a confiĂ© ce texte avec une boĂźte de photos d’archives, et je me suis lancĂ©e dans la mise en page d’un petit recueil de 20 pages avec l’aide de ma prĂ©cieuse amie Marion Kueny et sous l’Ɠil attentif et discret de mon frĂšre. J’y ai ajoutĂ© quelques illustrations et un petit texte moi aussi. Aujourd’hui le souvenir d’AndrĂ© Ă  travers les yeux de sa fille repose aussi sur ce joli papier mat et grĂące Ă  elle, nous pouvons lui redonner vie quand nous en avons envie. Il paraĂźt d’ailleurs que j’ai son regard et cela me rend heureuse et fiĂšre. À la mĂ©moire d’AndrĂ© Brisset, mon grand-pĂšre. Jevoulais partager avec vous ce petit texte ci-bas pour rendre hommage Ă  mon grand-papa pour le 23iĂšme (triste) anniversaire de son dĂ©cĂšs. Je m’attriste Ă  la seule pensĂ©e que plus jamais je n’aurai le privilĂšge de t’écouter me raconter tes expĂ©riences vĂ©cues.

Homme du futur », l’arriĂšre-grand-pĂšre de David B. Ricard aurait peut-ĂȘtre apprĂ©ciĂ© notre Ă©poque obsĂ©dĂ©e par la collecte d’images et l’immortalisation visuelle de nos moindres gestes. Comme plusieurs de ses contemporains, il capturait avec une camĂ©ra 8 mm les scĂšnes de sa vie familiale. À la mort de l’aĂŻeul, cet abondant matĂ©riel, tournĂ© entre 1956 et 1976, a Ă©tĂ© lĂ©guĂ© Ă  Ricard, alors ado de 16 ans aspirant Ă  devenir cinĂ©aste. Aujourd’hui documentariste et frĂ©quent collaborateur scĂ©nique de Florent Siaud, celui-ci s’en est inspirĂ© pour Le Kodak de mon arriĂšre-grand-pĂšre, dramatisĂ© et mis en scĂšne par Valery Drapeau. Une crĂ©ation assez originale sur la filiation, la mĂ©moire et le temps, qui combine cinĂ©ma, théùtre documentaire et performance musicale. Entre narration autobiographique et explications techniques sur le fonctionnement de ces machines obsolĂštes qu’il rĂ©ussit avec soulagement Ă  utiliser sur scĂšne, David B. Ricard commente des images, enregistrant le plus souvent des existences ordinaires NoĂ«ls, soupers de famille, vacances
 Et il interroge parfois les coutumes qui nous semblent dĂ©sormais Ă©tranges oĂč s’est perdue cette tradition de s’embrasser sur la bouche, au sein d’une famille ? Pourquoi se donnait-on en cadeaux des liasses de dollars ? Quant Ă  la dĂ©couverte surprise d’un film rĂ©vĂ©lant un premier mariage de son pĂšre, elle mĂšnera Ă  une discussion qui sera l’un des moments forts du rĂ©cit. Le spectacle dessine en effet le parcours d’un artiste qui, jeune, avait soif de relations affectives plus profondes, et Ă©tait plutĂŽt dĂ©solĂ© par la nature matĂ©rialiste de ces archives filmiques, mais qui paraĂźt comprendre aujourd’hui comment il se relie Ă  cette famille. Et saisir l’importance des objets, ces ancrages et tĂ©moins de nos vies, qui nous lient au passĂ©. Entre le passĂ© et le prĂ©sent Dans la salle intime du théùtre Prospero comme on l’a rarement vue, transformĂ©e en studio par la scĂ©nographe Justine Bernier-Blanchette, les trois murs crĂ©ent un environnement enveloppant pour la musique atmosphĂ©rique du guitariste Roger Cournoyer et du percussionniste Andrew Beaudoin. Dont quelques scĂšnes prenantes oĂč musique et images en boucle se rĂ©pondent, comme crĂ©ant un pont entre prĂ©sent et passĂ©, entre actions en direct et images figĂ©es dans le temps. La crĂ©ation comporte d’ailleurs une part d’improvisation, d’oĂč le cĂŽtĂ© spontanĂ© et donc parfois un peu brouillon du texte, oĂč la rĂ©flexion ne va pas toujours trĂšs loin. D’oĂč aussi certaines longueurs ainsi, quelques tentatives maladroites pour engager directement le public nous semblent inutiles. Mais s’il n’y a gĂ©nĂ©ralement rien de spectaculaire dans ces images d’inconnus engagĂ©s dans des activitĂ©s banales, c’est leur nature Ă  la fois familiĂšre et Ă©trange qui fait leur universalitĂ©, et donc leur intĂ©rĂȘt. Elles tĂ©moignent d’un passĂ© commun, celui de la classe moyenne quĂ©bĂ©coise, et le rĂ©cit individuel devient ainsi une histoire collective. Est-ce que, se demande David B. Ricard, nos selfies deviendront aussi un matĂ©riau intĂ©ressant dans 20 ans ? À voir en vidĂ©o

Le8 Mai, jour de la commĂ©moration de la fin de la guerre 39-45, la commune a aussi honorĂ© ses hĂ©ros. Pour cette occasion et pour mettre Ă  l’honneur son arriĂšre-grand-pĂšre Georges Martina

Recueil La voix de mon pĂšreNathalie LeclercLemĂ©ac154 pagesEn librairie le 19 octobre Nathalie Leclerc Ă©tait encore adolescente lorsqu’elle a dĂ©cidĂ© qu’elle consacrerait sa vie Ă  la mĂ©moire de son pĂšre FĂ©lix, qui est mort un peu plus tard alors qu’elle n’avait que 19 ans, en 1988. Une tĂąche qu’elle a accomplie avec passion en prenant les rĂȘnes de la Fondation FĂ©lix-Leclerc et en crĂ©ant le magnifique lieu de diffusion qu’est l’Espace FĂ©lix-Leclerc Ă  l’üle d’OrlĂ©ans. Mais elle a attendu prĂšs de 30 ans aprĂšs la disparition de FĂ©lix avant de publier un premier livre, son rĂȘve de toujours. Il y a deux cĂŽtĂ©s Ă  une mĂ©daille. C’est extraordinaire d’avoir Ă©tĂ© la fille de FĂ©lix. Mais mĂȘme si j’écris depuis l’adolescence, car pour moi c’est vraiment une pulsion, j’ai toujours eu cette espĂšce de peur de me faire comparer, ou qu’on m’accuse de me servir de lui et qu’on dise que j’étais publiĂ©e seulement parce que j’étais la fille de. »Nathalie Leclerc ne changerait pas de pĂšre pour autant, bien sĂ»r. Je pourrais t’en parler jusqu’à demain matin ! », lance-t-elle. Il aura Ă©tĂ© la grande inspiration de sa vie, il Ă©tait donc logique que son premier livre soit consacrĂ© au poĂšte de l’üle d’OrlĂ©ans. La voix de mon pĂšre, recueil d’une centaine de courts textes trĂšs poĂ©tiques oĂč l’émotion est Ă  fleur de peau, est le portrait de FĂ©lix vu Ă  travers le regard d’une petite fille amoureuse de son pĂšre, qui arrĂȘtait de vivre lorsqu’il partait en tournĂ©e et qui a grandi en emmagasinant chaque dĂ©tail de lui. Ce n’est pas une biographie car je ne suis pas biographe, ce n’est pas mon mĂ©tier, explique-t-elle. Il y a des choses que je ne peux raconter car je n’étais pas lĂ . D’ailleurs, il n’y a pas de date c’est un peu intemporel et je voulais ça. » Je voulais surtout montrer que mon pĂšre Ă©tait l’homme authentique que vous avez connu, conforter les gens dans la vision qu’ils ont de lui. Et c’était un maudit bon pĂšre. Ce livre est une lettre d’amour Ă  mon pĂšre, comme n’importe quelle fille aurait pu Ă©crire. »— Nathalie LeclercMais FĂ©lix n’est pas n’importe quel pĂšre. Et si Nathalie Leclerc raconte dans ce livre comment il aimait observer la nature et lui en montrer la beautĂ©, il est fascinant de dĂ©couvrir ce FĂ©lix en grande sĂ©ance de mĂ©nage et jetant une bonne partie de ses manuscrits Ă  la poubelle – Je suis tellement fĂąchĂ©e contre lui, mais aussi contre moi qui l’ai laissĂ© faire ! » – ou excitĂ© comme un enfant Ă  l’idĂ©e de recevoir Maurice Richard chez lui. Nathalie Leclerc a mis des annĂ©es Ă  faire le deuil de son pĂšre. Elle raconte aussi dans le livre ce long et dur chemin parcouru depuis sa mort. Ça m’a pris six ans avant d’ĂȘtre capable de juste voir une photo, de réécouter une entrevue. Je ne le pleure plus maintenant, mais je l’ai longtemps pleurĂ©. Un jour, j’ai compris que je pouvais trouver des rĂ©ponses dans son Ă©criture. C’est fantastique d’avoir un pĂšre qui Ă©crit ! Sa prĂ©sence est donc toujours trĂšs forte en moi. »AprĂšs deux ans passĂ©s en France avec ses trois garçons, Nathalie Leclerc est revenue s’installer Ă  l’üle d’OrlĂ©ans l’étĂ© dernier. Si elle garde un Ɠil sur la Fondation FĂ©lix-Leclerc, elle n’est plus aussi impliquĂ©e qu’avant et semble s’ĂȘtre affranchie un peu de son rĂŽle de gardienne de la mĂ©moire. Son dĂ©sir Ă©crire encore plein d’autres livres. J’espĂšre que les gens aimeront celui-ci et que j’en publierai plein d’autres. Mais je pense que je pourrai maintenant sortir de lui. Je ne suis plus une petite fille qui cherche son pĂšre. » NATHALIE LECLERC Lettre d’amour Ă  un pĂšre La voix de mon pĂšreNathalie LeclercLemĂ©ac154 pagesEn librairie le 19 octobre JosĂ©e Lapointe La Presse Nathalie Leclerc Ă©tait encore adolescente lorsqu’elle a dĂ©cidĂ© qu’elle consacrerait sa vie Ă  la mĂ©moire de son pĂšre FĂ©lix, qui est mort un peu plus tard alors qu’elle n’avait que 19 ans, en 1988. Une tĂąche qu’elle a accomplie avec passion en prenant les rĂȘnes de la Fondation FĂ©lix-Leclerc et en crĂ©ant le magnifique lieu de diffusion qu’est l’Espace FĂ©lix-Leclerc Ă  l’üle d’OrlĂ©ans. Mais elle a attendu prĂšs de 30 ans aprĂšs la disparition de FĂ©lix avant de publier un premier livre, son rĂȘve de toujours. Il y a deux cĂŽtĂ©s Ă  une mĂ©daille. C’est extraordinaire d’avoir Ă©tĂ© la fille de FĂ©lix. Mais mĂȘme si j’écris depuis l’adolescence, car pour moi c’est vraiment une pulsion, j’ai toujours eu cette espĂšce de peur de me faire comparer, ou qu’on m’accuse de me servir de lui et qu’on dise que j’étais publiĂ©e seulement parce que j’étais la fille de. »Nathalie Leclerc ne changerait pas de pĂšre pour autant, bien sĂ»r. Je pourrais t’en parler jusqu’à demain matin ! », lance-t-elle. Il aura Ă©tĂ© la grande inspiration de sa vie, il Ă©tait donc logique que son premier livre soit consacrĂ© au poĂšte de l’üle d’OrlĂ©ans. La voix de mon pĂšre, recueil d’une centaine de courts textes trĂšs poĂ©tiques oĂč l’émotion est Ă  fleur de peau, est le portrait de FĂ©lix vu Ă  travers le regard d’une petite fille amoureuse de son pĂšre, qui arrĂȘtait de vivre lorsqu’il partait en tournĂ©e et qui a grandi en emmagasinant chaque dĂ©tail de lui. Ce n’est pas une biographie car je ne suis pas biographe, ce n’est pas mon mĂ©tier, explique-t-elle. Il y a des choses que je ne peux raconter car je n’étais pas lĂ . D’ailleurs, il n’y a pas de date c’est un peu intemporel et je voulais ça. » Je voulais surtout montrer que mon pĂšre Ă©tait l’homme authentique que vous avez connu, conforter les gens dans la vision qu’ils ont de lui. Et c’était un maudit bon pĂšre. Ce livre est une lettre d’amour Ă  mon pĂšre, comme n’importe quelle fille aurait pu Ă©crire. »— Nathalie LeclercMais FĂ©lix n’est pas n’importe quel pĂšre. Et si Nathalie Leclerc raconte dans ce livre comment il aimait observer la nature et lui en montrer la beautĂ©, il est fascinant de dĂ©couvrir ce FĂ©lix en grande sĂ©ance de mĂ©nage et jetant une bonne partie de ses manuscrits Ă  la poubelle – Je suis tellement fĂąchĂ©e contre lui, mais aussi contre moi qui l’ai laissĂ© faire ! » – ou excitĂ© comme un enfant Ă  l’idĂ©e de recevoir Maurice Richard chez lui. Nathalie Leclerc a mis des annĂ©es Ă  faire le deuil de son pĂšre. Elle raconte aussi dans le livre ce long et dur chemin parcouru depuis sa mort. Ça m’a pris six ans avant d’ĂȘtre capable de juste voir une photo, de réécouter une entrevue. Je ne le pleure plus maintenant, mais je l’ai longtemps pleurĂ©. Un jour, j’ai compris que je pouvais trouver des rĂ©ponses dans son Ă©criture. C’est fantastique d’avoir un pĂšre qui Ă©crit ! Sa prĂ©sence est donc toujours trĂšs forte en moi. »AprĂšs deux ans passĂ©s en France avec ses trois garçons, Nathalie Leclerc est revenue s’installer Ă  l’üle d’OrlĂ©ans l’étĂ© dernier. Si elle garde un Ɠil sur la Fondation FĂ©lix-Leclerc, elle n’est plus aussi impliquĂ©e qu’avant et semble s’ĂȘtre affranchie un peu de son rĂŽle de gardienne de la mĂ©moire. Son dĂ©sir Ă©crire encore plein d’autres livres. J’espĂšre que les gens aimeront celui-ci et que j’en publierai plein d’autres. Mais je pense que je pourrai maintenant sortir de lui. Je ne suis plus une petite fille qui cherche son pĂšre. » La voix de mon pĂšre FĂ©lix partout Comme La voix de mon pĂšre parle de FĂ©lix Leclerc au quotidien, nous avons demandĂ© Ă  Nathalie Leclerc de nous parler d’objets qui lui rappellent son pĂšre. JosĂ©e Lapointe La Presse Bic jaunes Il y avait un pot Ă  cafĂ© sur son bureau avec plein de crayons Bic dedans. Il Ă©crivait tout Ă  la main. Parfois il retapait Ă  la machine, mais c’était laborieux. Son outil restait le crayon. Parfois on allait au resto, il avait une idĂ©e et pas de crayon, alors il en demandait un pour Ă©crire sur la nappe
 et repartait sans le redonner. »Le petit livre bleu de FĂ©lix C’est un de ses derniers livres et il m’en avait dĂ©dicacĂ© un. Il est beau, et il Ă©tait trĂšs fier de son livre bleu. Je me souviens de sa joie lorsqu’il a reçu sa boĂźte de livres. Évidemment je parle d’un livre publiĂ© pendant ma vie Ă  moi, comme je suis nĂ©e quand il avait 53 ans, il y en avait eu plein d’autres avant. »Nids d’oiseaux Mon pĂšre cueillait partout des nids d’oiseaux et les rapportait Ă  la maison. J’en ai encore, et je fais la mĂȘme chose maintenant pour mes enfants. Notre maison est un arbre
 Un nid, c’est beau, dĂ©licat, ingĂ©nieux, fragile et solide Ă  la fois. Bien sĂ»r, on les cueille quand ils sont vides, quand les oiseaux sont partis ! »La chemise rose Diane Dufresne devait chanter deux chansons avec mon pĂšre dans un documentaire. Ils en ont fait une dans une barque, et comme elle Ă©tait dans sa pĂ©riode rose, elle lui avait demandĂ© de porter une chemise rose
 Au dĂ©but, il ne voulait pas, mais il a fini par dire oui car il aimait beaucoup Diane. Il me l’a donnĂ©e aprĂšs, et j’ai beaucoup portĂ© cette chemise. Je l’ai toujours, mais, bien sĂ»r, je ne la porte plus ! Elle est chez ma mĂšre, dans ma garde-robe de petite fille. »Un chĂȘne Le chĂȘne est l’arbre qui vit le plus vieux, il est droit et fort. Mon pĂšre a plantĂ© beaucoup d’arbres, et moi aussi je le fais. Quand je suis triste, je serre un arbre dans mes bras. Il faut l’essayer, il se passe vraiment quelque chose. » La voix de mon pĂšre Extrait Nous partons de temps en temps faire de grandes marches jusqu’au fleuve et il me raconte un tas d’histoires celle de l’oisillon qui retrouve sa maman aprĂšs une nuit de froid, ou le rĂ©cit de notre chĂšvre Barbichette qu’il a enterrĂ©e au printemps dernier, ou bien l’aventure du cerf-volant retrouvĂ© dans la cime d’un arbre. Il m’apprend Ă  vivre. » Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans lñ€ℱapplication La Presse+.
Jai, depuis, perdu mon grand-pĂšre et je voulais regoĂ»ter au football en mĂ©moire de cette passion qu’il m’a transmise. J’imagine bien qu’il aurait eu quelques inquiĂ©tudes Ă  me voir endosser la tenue d’arbitre. Car, Ă  proprement parler, il faut une vraie carapace pour prendre le sifflet et oser arbitrer un match AbonnĂ© la RUS Binche, Tristan Wiard 27 ans a dĂ©cidĂ© de vivre sa passion pour le football avec un autre Ă©quipement celui d'arbitre. AprĂšs avoir rĂ©ussi les examens thĂ©oriques de l'ACFF, notre arbitre-stagiaire aura 5 matchs sous l'oeil d'un visionneur pour convaincre. Une vocation tardive qui pourrait donner des envies Ă  d'autres de franchir le pas et de mettre le sifflet en bouche plutĂŽt que de critiquer l'homme en noir. Tristan, comment en arrive-t-on, Ă  27 ans, Ă  dĂ©cider de dĂ©marrer un nouveau parcours dans l’arbitrage
. Par l’amour du jeu tout d’abord, celle qui donne envie d’en savoir plus, de comprendre le jeu et ses lois. Je n’ai pas un grand parcours de joueur derriĂšre moi. J’ai Ă©voluĂ© jusqu’en scolaires Ă  Marbesars avant d’arrĂȘter la pratique du foot pendant dix ans. Le temps des Ă©tudes, de bĂątir une vie de couple et un parcours professionnel. J’ai, depuis, perdu mon grand-pĂšre et je voulais regoĂ»ter au football en mĂ©moire de cette passion qu’il m’a transmise. J’imagine bien qu’il aurait eu quelques inquiĂ©tudes Ă  me voir endosser la tenue d’arbitre. Car, Ă  proprement parler, il faut une vraie carapace pour prendre le sifflet et oser arbitrer un match
 Et Ă©tant moi-mĂȘme un supporter qui rĂąle parfois sur l’arbitrage, je ne peux que confirmer que la clĂ© de ce mĂ©tier, c’est la capacitĂ© Ă  faire abstraction des insultes, des remarques dĂ©sobligeantes qui fusent en dehors ou autour du terrain. Je pense, par contre, que mon parcours dans l’enseignement me permet d’aborder cette mission avec le recul qu’il faut NDLR Il est instituteur primaire. Des parents aux propos virulents, il y en a autour d’un terrain, il y en a aussi Ă  la sortie d’une cour d’école. Le tout est de savoir garder son calme et rester, autant que possible, dans la pĂ©dagogie pour que la communication reste engagĂ©e et Ă©quilibrĂ©e. Vu le contexte sanitaire du printemps 2021, l’organisation de la formation aura Ă©tĂ© particuliĂšre
 Oui, comme dans d’autres domaines, le recours aux nouvelles technologies aura Ă©tĂ© la norme. Personnellement, je me suis inscrit durant les vacances de PĂąques et notre formation thĂ©orique a Ă©tĂ© bĂątie sur une sĂ©rie de webinaires et de tutoriels vidĂ©os axĂ©s sur les lois du jeu. A la fin de chaque module, nous devons valider notre connaissance du sujet par une Ă©valuation qui nous permettait, en cas de rĂ©ussite, Ă  passer au module suivant. Nous avons, ensuite, suivi un webinaire avec Alexandre Boucaut, notamment sur la façon de se dĂ©placer sur un terrain. Ce premier cycle s’est terminĂ© par l’examen thĂ©orique qui me permet dĂ©sormais d’ĂȘtre arbitre-stagiaire
 
Et donc de diriger vos premiers matchs chez les jeunes dĂšs la reprise
. Oui, j’évoluerai sous le contrĂŽle d’un visionneur durant 4 ou 5 matchs puis, si tous se passe bien, je poursuivrai la saison. Vous nourrissez quelques ambitions dans ce nouveau plan de carriĂšre ? Essayer d’arriver en seniors, c’est le but mĂȘme si, de l’avis de monsieur Rochart, 27 ans, ça commence Ă  faire tard pour commencer l’arbitrage. Je me doute bien qu’arriver dans les sĂ©ries professionnelles sera compliquĂ© mais on essaiera d’aller le plus haut possible avec psychologie et pĂ©dagogie. © Laurent Vanduille – – 20/07/2021 Discourspour l’enterrement de son grand-pĂšre : la ronde de nos souvenirs communs. Alors je te promets solennellement que je vais chĂ©rir pour toujours tous ces souvenirs merveilleux partagĂ©s Ă  tes cĂŽtĂ©s. Qu’ils sont Ă  jamais
Jeudi, le gĂ©nĂ©ral Franco a Ă©tĂ© exhumĂ© de son tombeau de la Valle de los CaĂ­dos sur dĂ©cision du gouvernement socialiste espagnol. Louis de Bourbon, aĂźnĂ© des CapĂ©tiens et de la maison de Bourbon, mais aussi arriĂšre-petit-fils du Caudillo par sa mĂšre, Carmen MartĂ­nez-BordiĂș y Franco, portait le cercueil de son arriĂšre-grand-pĂšre. Il dĂ©clare Ă  Boulevard Voltaire. Monseigneur, comment jugez-vous l’initiative politique du gouvernement espagnol concernant l’exhumation du gĂ©nĂ©ral Franco ? Inqualifiable. Comment s’exprimer autrement quand un gouvernement s’attaque Ă  un mort ? Le respect des morts est le de toutes les civilisations depuis toujours et nous aimerions pour longtemps encore. C’est sans doute une manƓuvre Ă©lectoraliste, mais celles de ce type portent rarement les effets escomptĂ©s. Les Espagnols savent ce qu’ils doivent au gĂ©nĂ©ralissime qui a permis le retour Ă  la paix civile et l’essor Ă©conomique du pays. Qu’avez-vous ressenti en portant le cercueil de votre arriĂšre-grand-pĂšre ? Un intense moment d’émotion. Pour moi qui ne l’ai pas connu, j’avais l’impression d’ĂȘtre trĂšs proche de lui, ce que je n’avais jamais pu ĂȘtre jusqu’alors de cette façon. Tous ceux qui m’accompagnaient, toutes les gĂ©nĂ©rations confondues, Ă©taient sans doute dans le mĂȘme esprit. L’opinion s’est largement Ă©tonnĂ©e du silence apparent de la famille royale rĂ©gnante. Quel est votre sentiment ? Je ne ferai aucun commentaire. La monarchie a Ă©tĂ© rĂ©instituĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Franco. C’est cela que l’Histoire retiendra. Dans certains milieux français, on considĂšre que votre engagement en faveur du Caudillo vous Ă©loigne du trĂŽne de France. Que rĂ©pondriez-vous ? Cette approche est celle de ceux qui ne me connaissent pas. La Providence m’a placĂ© Ă  la convergence d’une double ascendance ma lignĂ©e paternelle, qui me lie profondĂ©ment Ă  la France, le pays de mes ancĂȘtres, oĂč j’ai des devoirs dynastiques, celui de dĂ©fendre l’hĂ©ritage de la royautĂ© lĂ©gitime, et me tenir Ă  la disposition de la France. Les devoirs de l’aĂźnĂ© des Bourbons ne peuvent ĂȘtre abdiquĂ©s. En mĂȘme temps, je me dois d’assumer les devoirs de ma lignĂ©e maternelle. Ce devoir n’est pas de mĂȘme nature que celui qui me lie Ă  la France. Mais je me dois d’ĂȘtre fidĂšle Ă  la mĂ©moire si injustement attaquĂ©e de mon arriĂšre-grand-pĂšre. Il fut un grand soldat et un grand homme d’État, animĂ© avant tout par sa foi chrĂ©tienne profonde et son amour de l’Espagne. Il est Ă  l’origine de l’Espagne pacifiĂ©e, prospĂšre et reconnue parmi les grandes puissances mondiales. DĂ©fendre sa mĂ©moire, c’est une part intĂ©grante de l’idĂ©e que je me fais de l’honneur et de la fidĂ©litĂ©.
Mongrand-pĂšre Ă©tait un tirailleur sĂ©nĂ©galais. Il s’appelait Abdoul Banna Mbaye. Il a fait la premiĂšre guerre mondiale. Il en est revenu avec une dĂ©coration. Comme de nombreux autres, parfois volontaires, souvent enrĂŽlĂ©s de force, mon grand-pĂšre s’est battu pour une cause qu’il pensait en rapport avec celle de son terroir. Il s’est battu contre []
La Distillerie des Moisans se fait de plus en plus remarquĂ©e sur la place de Cognac. Elle cĂ©lĂšbre le week-end du 18 juin ses 60 ans. C’est une belle occasion de donner la parole Ă  sa prĂ©sidente, VĂ©ronique Legaret. Quels sont les grands moments de ces 60 ans d’existence ? Le fondateur Roland Bru, mon pĂšre. Originaire de Charente, c’était un entrepreneur, un homme d’affaires rĂ©putĂ©, ce que l’on appelle un bĂątisseur. Exploitant forestier en Afrique, il vivait la moitiĂ© de l’annĂ©e entre terre et brousse. Il rĂȘvait de rentrer pour avoir un pied dans sa Charente natale. En 1962, il achĂšte un domaine Ă  Sireuil, créé la Distillerie des Moisans et achĂšte ses premiĂšres vignes. En 1970, le vignoble s’agrandit peu Ă  peu jusqu’à 30 hectares dans le cru Fins Bois. Des annĂ©es plus tard, 2004 est la date de l’achat de la marque Deau. En 2011, je reprends les rĂȘnes de l’entreprise et lance la collection Deau Cognac. Six ans plus tard, Olivier Petit rejoint l’équipe en devenant le directeur-gĂ©nĂ©ral. 2019 acte l’inauguration de notre grande maison de maĂźtre pour une ouverture au public. En 2020, le vignoble s’étend encore d’une trentaine d’hectares dans les crus Petite Champagne et Fins Bois. Et 2022
 La Distillerie des Moisans est une marque ombrelle qui recouvre plusieurs mĂ©tiers et marques, qu’en est-il ? Oui, en crĂ©ant la distillerie et en achetant des vignes, Roland Bru remettait ainsi ses pas dans ceux de son beau-pĂšre, Georges Guimard, issu d’une grande famille aristocratique d’AngoulĂȘme. Lui-mĂȘme avait couru le monde aprĂšs la guerre de 14, digne reprĂ©sentant de grandes maisons de cognac. Mon pĂšre dĂ©veloppe la distillerie, le vignoble, les chais et des marques. La maison mĂšre est la Distillerie des Moisans et nous avons trois marques. La diffĂ©rence de nos cognacs Deau Cognac, Cognac Roland Bru et Cognac Moisans rĂ©side dans l’identitĂ© de chacun. Je rĂ©sumerais Deau par l’élĂ©gance et le raffinement, c’est la marque premium de notre Maison, une collection unique. Elle honore la mĂ©moire de Louis Deau, nĂ© en 1665 dans la rĂ©gion de Cognac. Chez Maison Deau, nous croyons Ă  la crĂ©ativitĂ© et Ă  la modernitĂ© de l’artisanat, et nous dĂ©fendons la prĂ©servation de notre savoir-faire de vigneron distillateur assembleur en un lieu unique, sans aucune automatisation. Ceci nous permet d’élaborer des cognacs de haute couture, fruits de la patience, du soin extrĂȘme et de la beautĂ© du geste qui prĂ©valent de la vigne Ă  la bouteille. LogĂ©s dans une carafe au design rĂ©solument contemporain, crĂ©ation exclusive, nos cognacs sont Ă©laborĂ©s Ă  partir d’eaux-de-vie provenant des crus les plus prestigieux. Ces grands cognacs soulignent l’excellence, le savoir-faire et la crĂ©ativitĂ© ainsi que les modes de consommation qu’elles suggĂšrent. Pour Cognac Roland Bru, je parlerais de subtilement puissants et gĂ©nĂ©reux. La crĂ©ation des cognacs qui portent le nom du fondateur est Ă  l’instar de la saga d’une vie intense, d’un homme d’exception Ă©pris de valeurs Ă©ternelles. Les cognacs sont Ă  son image, fougueux, gĂ©nĂ©reux, puissants et forts d’une subtilitĂ© que seule la sagesse d’un homme de goĂ»t pouvait leur donner. Cognac Moisans enfin, c’est l’amour du terroir et l’excellence du savoir-faire. Notre maĂźtre de chais, Christophe Gauville, joue sur la mĂ©thode de distillation, les modes d’élevage, l’assemblage de plusieurs eaux-de-vie dont une grande partie est issue du domaine. Il parvient Ă  une composition harmonieuse qui deviendra l’identitĂ©, la signature et le fleuron de notre marque, un produit de tradition et de qualitĂ©. Vous avez Ă©galement d’autre spiritueux
 ParallĂšlement nous avons créé, afin de rĂ©pondre aux besoins du marchĂ©, une gamme de spiritueux The Mixologist », les gins Ginetic, les Rhums Canoubier, l’absinthe La Pipette Verte, et Urb’n de Luxe Cognac. Nous possĂ©dons Ă©galement une gamme d’armagnacs millĂ©simĂ©s, plusieurs marques de whisky et un sparkling de vin de Loire. L’élaboration du cognac, distillation et vieillissement, est basĂ© sur le domaine et nos alambics charentais ne distillent que du cognac. Nos autres spiritueux tels que le Gin et l’absinthe sont distillĂ©s en alambic Ă  colonne » sur des sites autres, notre volontĂ© est de mettre notre savoir-faire de distillateur et d’assembleur au profit d’une sĂ©lection de divers spiritueux et nous travaillons ces diffĂ©rents alcools avec le mĂȘme niveau d’exigence que pour nos cognacs. Les rhums sont vieillis dans les pays d’origine Guadeloupe, Trinidad et Tobago, les CaraĂŻbes
. Et pour les rhums bruns ils terminent par un finish en fĂ»ts roux de cognac dans les chais sur le domaine afin de gagner une note aromatique unique. Quelles sont les nouveautĂ©s pour cet anniversaire ? Le but est de cette soirĂ©e est d’honorer la mĂ©moire mon pĂšre Roland Bru et d’offrir Ă  nos partenaires et amis une soirĂ©e conviviale et amicale. Ce sera l’occasion de dĂ©couvrir toutes les Ă©volutions du patrimoine de notre maison et notamment la transformation d’un de nos grands chais en salle de rĂ©ception.
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RĂ©digĂ© par Alan Ă  11h le 11 novembre 2017 A la mĂ©moire d'Allen Latter, mon arriĂšre-grand-pĂšre, mort pour la libertĂ© en France il y a 100 ans le 5 avril 1917 pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Allen Latter est nĂ© en 1880 Ă  Croydon dans le Surrey et il a deux enfants et il a Ă©tĂ© pĂątissiĂšre. En 1916 il a Ă©tĂ© neccesaire de mobiliser des 'hommes plus ĂągĂ©s donc il a Ă©tĂ© envoyĂ© au Front ĂągĂ© de 36 avec le 12e Bataillon de l'East Surrey Regiment. Jusque avant le debut de la bataille d'Arras le 5 avril 1917 il a Ă©tĂ© de patrouille le long des tranchĂ©es avec trois camrades quand tout les quatre ont Ă©tĂ© fusillĂ©s par les Allemands. Ils ont enterrĂ© Ă  la cimetiĂšre militaire Dickebusch en Belgique oĂč le Commonwealth War Graves Commission entretient les pierre tombales. Pierre tombale d'Allen Latter de l'East Surrey Regiment CimetiĂšre Militaire de Dickebusch, 5 km au sud-ouest d'Ypres Photo prise par mon cousin amĂ©ricain lors de sa visite en Europe cette annĂ©e

Nousl'avons fait pour le public, car l'intĂ©rĂȘt est de perpĂ©tuer la mĂ©moire de mon grand-pĂšre. Lors de la fermeture du premier musĂ©e, AccĂ©der au contenu principal Je trouve que les Français n’entretiennent pas assez leurs mĂ©moires familiales. Aussi, dans le contexte des diffĂ©rentes commĂ©morations de la guerre de 1914-1918, j’ai dĂ©cidĂ© de m’intĂ©resser plus Ă  mes arriĂšre grands-pĂšres qui ont combattu pour la France. VoilĂ  ce que j’ai trouvĂ© concernant un arriĂšre grand-pĂšre maternel Émile THABOT. PhĂ©nomĂšne intĂ©ressant qui sert entre autre Ă  employer les journalistes, la gĂ©nĂ©alogie mĂ©morielle est Ă  la mode, ainsi que le prouvait rĂ©cemment le tĂ©moignage de politiques, comme le ministre de la DĂ©fense Jean-Yves LE DRIAN, dĂ©couvrant certains membres de leur famille par le prisme de la guerre et de l’Histoire des combattants. À mon tour. Un Français de son temps NĂ© le 19 fĂ©vrier 1896 Ă  Marseille d’une famille ayant manifestement choisi de s’installer en ville avec l’industrialisation. Fils unique de la famille CertifiĂ© Ă  la fin de l’école primaire donc sachant lire, Ă©crire et compter Horticulteur de profession DĂ©cĂ©dĂ© Ă  Marseille en 1990 Ă  94 ans quelques jours avant ses 95 ans Un soldat au service de la France Dont une des filles demandera pour lui la LĂ©gion d’honneur car il ne voulait pas de lui-mĂȘme la recevoir d’un gouvernement socialiste ; deux fois citĂ© et deux fois blessĂ©. Un combattant du 29e bataillon de chasseurs Alpins Un mĂ©daillĂ© militaire MutilĂ© de guerre aprĂšs avoir reçu une balle qui s’est logĂ©e entre la premiĂšre et la deuxiĂšme vertĂšbre. Il la gardera toute sa vie car aucun mĂ©decin sĂ©rieux n’a voulu lui enlever. Sa mĂ©daille militaire Admis dans l’ordre de la LĂ©gion d’honneur par un camarade de promotion de mon grand-pĂšre Ă  l’école des Arts-et-MĂ©tiers Le texte de son discours de rĂ©ception dans l’ordre. Nous y apprenons ses combats sur la Somme, en Alsace et en Italie. FĂ©licitĂ© par le ministre de la DĂ©fense FĂ©licitĂ© par le PrĂ©fet des Bouches-du-RhĂŽne En attendant d’en apprendre aussi sur mes autres arriĂšre grands-pĂšres, je regrette sincĂšrement de ne pas avoir pu mieux connaĂźtre ces hommes dont la seule image que j’ai se rĂ©sume Ă  des photos et Ă  des tĂ©moignages, parfois Ă  des hĂ©ritages plus Ă©tonnants comme la barbe rousse que je tire a priori de cet arriĂšre grand-pĂšre Émile. Mais cette quĂȘte identitaire est importante. ï»żUnpetit garçon nous raconte la vie de son arriĂšre-grand-pĂšre en parcourant son jardin paysager. Car si la mĂ©moire fait dĂ©faut Ă  son aĂŻeul tant aimĂ©, les buis qu'il taille admirablement – ce jardinier est un vĂ©ritable artiste ! – la ressuscitent magnifiquement. Oui, toutes les sculptures vĂ©gĂ©tales extraordinaires rĂ©alisĂ©es par ce vieillard extravagant reprĂ©sentent sa vie À découvrir ce 11 juin dans ñ€Ɠ13h15, le samediñ€ sur France 2  La mémoire de mon pÚre », un document signé Vincent Nguyen, Jean-Charles Guichard et Mathieu lñ€ℱheure oÃÂč la question de la fin de vie et de la dépendance des personnes ùgées défraie la chronique, voici lñ€ℱhistoire de Patricia Herrscher. Elle a décidé de quitter Paris, son métier dñ€ℱarchitecte dñ€ℱintérieur, son logementñ€© pour sñ€ℱoccuper, dans un petit village du Perche, de son pÚre atteint de la maladie dñ€ℱ lñ€ℱa fait sortir de la maison de retraite et ils vivent désormais sous le mÃÂȘme toit. AprÚs avoir bataillé pour ramener son esprit dans le monde de la logique, elle a finalement pris le parti dñ€ℱentrer dans le sien, celui de la fantaisie, de la poésieñ€© Un voyage au pays de lñ€ℱamour entre une fille et son ne préparait Patricia à devenir "aidante", un travail à plein temps pour lequel il nñ€ℱexiste pas vraiment de formation. Et elle a appris à découvrir comment lñ€ℱaider au mieux. Dans ce document du magazine ñ€Ɠ13h15, le samediñ€, elle dévoile son maladie concerne 3 millions de Français, malades et proches, et Patricia a compris quñ€ℱil est inutile et douloureux de lutter contre. Lñ€ℱaccepter et vivre avec, jouer avec mÃÂȘme, permet paradoxalement dñ€ℱen retarder les effets. Elle partage son expérience car elle veut "aider les aidants", souvent démunis dans une telle document a reçu le Grand Prix du Festival international du grand reportage dñ€ℱactualité et du documentaire de société 2022 FIGRA - Sélection officielle des moins de 40 minutes - jIO9Ir.